1519: extrait du testament de Sieur Bernardy de Montlaux

Sources: Fonds du Parlement de Provence côte B 3340 f° 361 (microfilm 2 MI 291) recherches Colette Pemean, Marie-France Dami, Patrick Claude.

« Testament solennel de feu Bertrand Bernardy, vivant Sieur de Montlaux et Procureur du Roy au siège général d’Aix »

première page du microfilm.

Folio 361.

Au nom du Roy soi t’il, l’an mil cinq cent septante cinq et le dix-neuvième jour du mois de février. Sachant tous que comme on nait de rien de plus certain en ce monde, que la mort ni chose plus incertaine que l’heure d’icelle à laquelle tous vivants en ce monde, ce venant à approcher l’heure de la vie et de moment en moment, et connaitre la vie et mort suivant le moment au bon plaisir de Dieu notre créateur, lequel par sa bonté et clémence ne veut appeler de ce monde en l’autre quand bon lui semble et est son bon plaisir et vouloir auquel trépas de mort on ne peut plusieurs fois disposer ni ordonner…(illisible).

Folio 361 verso les 6 dernières lignes.

Considéré par Bertrand Bernardy Procureur du Roy au siège général de la ville d’Aix, Seigneur de Montlaux, fils de feu Laurent-Bernard, en son vivant de la ville d’Entraunes, habitant Pertuis. Lequel se tenant de présent encette ville de Marseille.

Folio 362.

Pour voyager et faire voyage à l’aide et sous la conduite de Dieu, ces parties de Rome et Notre-Dame de Lorette, en dévotion et pour le salut de son âme, s’en préparant pour l’avenir, quand sera le bon plaisir de Dieu de l’appeler de ce monde en l’autre, étant en bon sens ferme et entière parole et en bonne disposition de sa personne d’où il en rend grâce à Dieu; A fait et fait son présent et dernier testament solennel et par écrit, lequel a voulu écrire le restant par moy Gaspard Boyer notaire Royal audit Marseille à son dictament (sous la dictée) et volonté et de sa main propre soussigné, pour ne l’avoir peu écrit au long causant qu’il a sa main droite incapable pour le présent à ce faire comme il a dit…

Folio 370.

De tous ces offices, droits, raisons, actions et biens quelconques, meubles présent et à venir, ledit Bertrand Bernardy testateur susdit de sa certaine science et propre moment, a fait, institue et constitue son héritier universel et pour tout lequel de sa propre bouche a nommé savoir est: Jean-Laurent-André son neveu, fils de Messire Antoine-André, docteur et avocat en ladite cour du Parlement, et frère utérin dudit testateur pourvu toutefois que ledit Jean-Laurent ne soit Huguenot ou hérétique… Auquel cas et non autrement, ledit testateur… Institue et constitue pour ces héritiers tous ces neveux, enfants de ces cousins germains par égales parts entre lesdits neveux, sans y comprendre aucune fille.

La famille de Bertrand de Bernardy.

Ses parents: Laurent originaire (peut-être) d’Entraunes et résident à Pertuis; il est dit notaire, mort en 1535.

Jeanne Borilli, originaire d’Aix, issue d’une famille de notaires, vivante en 1535. Épouse en seconde noce de Jacques-André d’où un fils Antoine est avocat à la cour du Parlement d’Aix.

Son épouse: Douce Hellix d’Aix, fille de Jean et de Catherine Gebelin, il la désigne comme usufruitière de tous ses biens. Elle est chargée d’organiser ses funérailles dans l’église du couvent des frères mineurs à Aix, d’y faire construire une tombe « bâtie en pierre », et de faire dire des messes).

Son frère utérin: Antoine-André x 5/1/1552 Aix notaires, Marguerite Arbaud d’où un fils Jean-Laurent son héritier universel.

Son neveu: Jean-Laurent, présent au moment de la retranscription du testament (signe à la marge). A son premier mariage le 15 octobre 1591 avec Margueritte Chartras, il est présent comme écuyer et Sieur de Montlaux. A son second mariage le 6 novembre 1593 avec Anne Baud, fille de Rostan et de Catherine Meire, il est toujours dit Sieur de Montlaux